Lidija Nikčević: Stanica

Great Britain

La fin d’année

Les derniers jours de l’an 2003 j’ai ouvert un nouveau fichier,

Je l’ai nommé „Poèsie 2004“ et j’ai décidé

à traduire finalement mes silences en poèsie.

Cette année-là je n’ai écrit que deux poèmes

— l’un lors de mes voyages, l’autre sur la bibliothèque.

L’un est froid et ironique, l’autre reflète trop

la terrible mélanconie qui m’est propre.

Tous les deux sur la solitude, sur les poèmes.

 

Les cirques du Réveillon se sont déroulés comme d’habitude

Avec peu de joie et trop de bruit.

J’étais seul au moment de l’échange des deux années,

J’aurais pu l’être pendant les autres jours.

Mais voilà que le fichier nommé resta vide,

et pendant que j’écrivais des courriers électroniques

et que je travaillais sur l’ordinateur, j’ouvrais souvent ce fichier,

sans considérer le blanc de ses pages comme mon échec d’écrivain.

Avec le temps, les sentiments se multipliaient.

Mais pas les mots. Je restais le même.

 

Cette année-là je me suis caché de tous.

Elle a dit qu’elle avait envie de moi

— Et, moi, j’avais envie de la solitude.

Et du blanc sur mon écran.

Je me confiais au vide

Je prononçais des mots dans le vide, je ne les notais jamais…

 

De nouveau, c’est la fin d’année:

Les restes de la journée je tremballe dans ma poche.

 

C’est la fin d’année

— Et c’est comme la fin du monde.

Traduction: Milan Barac

FRANCE

La fin d’année

Les derniers jours de l’an 2003 j’ai ouvert un nouveau fichier,

Je l’ai nommé „Poèsie 2004“ et j’ai décidé

à traduire finalement mes silences en poèsie.

Cette année-là je n’ai écrit que deux poèmes

— l’un lors de mes voyages, l’autre sur la bibliothèque.

L’un est froid et ironique, l’autre reflète trop

la terrible mélanconie qui m’est propre.

Tous les deux sur la solitude, sur les poèmes.

 

Les cirques du Réveillon se sont déroulés comme d’habitude

Avec peu de joie et trop de bruit.

J’étais seul au moment de l’échange des deux années,

J’aurais pu l’être pendant les autres jours.

Mais voilà que le fichier nommé resta vide,

et pendant que j’écrivais des courriers électroniques

et que je travaillais sur l’ordinateur, j’ouvrais souvent ce fichier,

sans considérer le blanc de ses pages comme mon échec d’écrivain.

Avec le temps, les sentiments se multipliaient.

Mais pas les mots. Je restais le même.

 

Cette année-là je me suis caché de tous.

Elle a dit qu’elle avait envie de moi

— Et, moi, j’avais envie de la solitude.

Et du blanc sur mon écran.

Je me confiais au vide

Je prononçais des mots dans le vide, je ne les notais jamais…

 

De nouveau, c’est la fin d’année:

Les restes de la journée je tremballe dans ma poche.

 

C’est la fin d’année

— Et c’est comme la fin du monde.

Traduction: Milan Barac

Germany

La fin d’année

Les derniers jours de l’an 2003 j’ai ouvert un nouveau fichier,

Je l’ai nommé „Poèsie 2004“ et j’ai décidé

à traduire finalement mes silences en poèsie.

Cette année-là je n’ai écrit que deux poèmes

— l’un lors de mes voyages, l’autre sur la bibliothèque.

L’un est froid et ironique, l’autre reflète trop

la terrible mélanconie qui m’est propre.

Tous les deux sur la solitude, sur les poèmes.

 

Les cirques du Réveillon se sont déroulés comme d’habitude

Avec peu de joie et trop de bruit.

J’étais seul au moment de l’échange des deux années,

J’aurais pu l’être pendant les autres jours.

Mais voilà que le fichier nommé resta vide,

et pendant que j’écrivais des courriers électroniques

et que je travaillais sur l’ordinateur, j’ouvrais souvent ce fichier,

sans considérer le blanc de ses pages comme mon échec d’écrivain.

Avec le temps, les sentiments se multipliaient.

Mais pas les mots. Je restais le même.

 

Cette année-là je me suis caché de tous.

Elle a dit qu’elle avait envie de moi

— Et, moi, j’avais envie de la solitude.

Et du blanc sur mon écran.

Je me confiais au vide

Je prononçais des mots dans le vide, je ne les notais jamais…

 

De nouveau, c’est la fin d’année:

Les restes de la journée je tremballe dans ma poche.

 

C’est la fin d’année

— Et c’est comme la fin du monde.

Traduction: Milan Barac

Italia

La fin d’année

Les derniers jours de l’an 2003 j’ai ouvert un nouveau fichier,

Je l’ai nommé „Poèsie 2004“ et j’ai décidé

à traduire finalement mes silences en poèsie.

Cette année-là je n’ai écrit que deux poèmes

— l’un lors de mes voyages, l’autre sur la bibliothèque.

L’un est froid et ironique, l’autre reflète trop

la terrible mélanconie qui m’est propre.

Tous les deux sur la solitude, sur les poèmes.

 

Les cirques du Réveillon se sont déroulés comme d’habitude

Avec peu de joie et trop de bruit.

J’étais seul au moment de l’échange des deux années,

J’aurais pu l’être pendant les autres jours.

Mais voilà que le fichier nommé resta vide,

et pendant que j’écrivais des courriers électroniques

et que je travaillais sur l’ordinateur, j’ouvrais souvent ce fichier,

sans considérer le blanc de ses pages comme mon échec d’écrivain.

Avec le temps, les sentiments se multipliaient.

Mais pas les mots. Je restais le même.

 

Cette année-là je me suis caché de tous.

Elle a dit qu’elle avait envie de moi

— Et, moi, j’avais envie de la solitude.

Et du blanc sur mon écran.

Je me confiais au vide

Je prononçais des mots dans le vide, je ne les notais jamais…

 

De nouveau, c’est la fin d’année:

Les restes de la journée je tremballe dans ma poche.

 

C’est la fin d’année

— Et c’est comme la fin du monde.

Traduction: Milan Barac

Albania

La fin d’année

Les derniers jours de l’an 2003 j’ai ouvert un nouveau fichier,

Je l’ai nommé „Poèsie 2004“ et j’ai décidé

à traduire finalement mes silences en poèsie.

Cette année-là je n’ai écrit que deux poèmes

— l’un lors de mes voyages, l’autre sur la bibliothèque.

L’un est froid et ironique, l’autre reflète trop

la terrible mélanconie qui m’est propre.

Tous les deux sur la solitude, sur les poèmes.

 

Les cirques du Réveillon se sont déroulés comme d’habitude

Avec peu de joie et trop de bruit.

J’étais seul au moment de l’échange des deux années,

J’aurais pu l’être pendant les autres jours.

Mais voilà que le fichier nommé resta vide,

et pendant que j’écrivais des courriers électroniques

et que je travaillais sur l’ordinateur, j’ouvrais souvent ce fichier,

sans considérer le blanc de ses pages comme mon échec d’écrivain.

Avec le temps, les sentiments se multipliaient.

Mais pas les mots. Je restais le même.

 

Cette année-là je me suis caché de tous.

Elle a dit qu’elle avait envie de moi

— Et, moi, j’avais envie de la solitude.

Et du blanc sur mon écran.

Je me confiais au vide

Je prononçais des mots dans le vide, je ne les notais jamais…

 

De nouveau, c’est la fin d’année:

Les restes de la journée je tremballe dans ma poche.

 

C’est la fin d’année

— Et c’est comme la fin du monde.

Traduction: Milan Barac

Poland

La fin d’année

Les derniers jours de l’an 2003 j’ai ouvert un nouveau fichier,

Je l’ai nommé „Poèsie 2004“ et j’ai décidé

à traduire finalement mes silences en poèsie.

Cette année-là je n’ai écrit que deux poèmes

— l’un lors de mes voyages, l’autre sur la bibliothèque.

L’un est froid et ironique, l’autre reflète trop

la terrible mélanconie qui m’est propre.

Tous les deux sur la solitude, sur les poèmes.

 

Les cirques du Réveillon se sont déroulés comme d’habitude

Avec peu de joie et trop de bruit.

J’étais seul au moment de l’échange des deux années,

J’aurais pu l’être pendant les autres jours.

Mais voilà que le fichier nommé resta vide,

et pendant que j’écrivais des courriers électroniques

et que je travaillais sur l’ordinateur, j’ouvrais souvent ce fichier,

sans considérer le blanc de ses pages comme mon échec d’écrivain.

Avec le temps, les sentiments se multipliaient.

Mais pas les mots. Je restais le même.

 

Cette année-là je me suis caché de tous.

Elle a dit qu’elle avait envie de moi

— Et, moi, j’avais envie de la solitude.

Et du blanc sur mon écran.

Je me confiais au vide

Je prononçais des mots dans le vide, je ne les notais jamais…

 

De nouveau, c’est la fin d’année:

Les restes de la journée je tremballe dans ma poche.

 

C’est la fin d’année

— Et c’est comme la fin du monde.

Traduction: Milan Barac

Russia

La fin d’année

Les derniers jours de l’an 2003 j’ai ouvert un nouveau fichier,

Je l’ai nommé „Poèsie 2004“ et j’ai décidé

à traduire finalement mes silences en poèsie.

Cette année-là je n’ai écrit que deux poèmes

— l’un lors de mes voyages, l’autre sur la bibliothèque.

L’un est froid et ironique, l’autre reflète trop

la terrible mélanconie qui m’est propre.

Tous les deux sur la solitude, sur les poèmes.

 

Les cirques du Réveillon se sont déroulés comme d’habitude

Avec peu de joie et trop de bruit.

J’étais seul au moment de l’échange des deux années,

J’aurais pu l’être pendant les autres jours.

Mais voilà que le fichier nommé resta vide,

et pendant que j’écrivais des courriers électroniques

et que je travaillais sur l’ordinateur, j’ouvrais souvent ce fichier,

sans considérer le blanc de ses pages comme mon échec d’écrivain.

Avec le temps, les sentiments se multipliaient.

Mais pas les mots. Je restais le même.

 

Cette année-là je me suis caché de tous.

Elle a dit qu’elle avait envie de moi

— Et, moi, j’avais envie de la solitude.

Et du blanc sur mon écran.

Je me confiais au vide

Je prononçais des mots dans le vide, je ne les notais jamais…

 

De nouveau, c’est la fin d’année:

Les restes de la journée je tremballe dans ma poche.

 

C’est la fin d’année

— Et c’est comme la fin du monde.

Traduction: Milan Barac

Slovakia

La fin d’année

Les derniers jours de l’an 2003 j’ai ouvert un nouveau fichier,

Je l’ai nommé „Poèsie 2004“ et j’ai décidé

à traduire finalement mes silences en poèsie.

Cette année-là je n’ai écrit que deux poèmes

— l’un lors de mes voyages, l’autre sur la bibliothèque.

L’un est froid et ironique, l’autre reflète trop

la terrible mélanconie qui m’est propre.

Tous les deux sur la solitude, sur les poèmes.

 

Les cirques du Réveillon se sont déroulés comme d’habitude

Avec peu de joie et trop de bruit.

J’étais seul au moment de l’échange des deux années,

J’aurais pu l’être pendant les autres jours.

Mais voilà que le fichier nommé resta vide,

et pendant que j’écrivais des courriers électroniques

et que je travaillais sur l’ordinateur, j’ouvrais souvent ce fichier,

sans considérer le blanc de ses pages comme mon échec d’écrivain.

Avec le temps, les sentiments se multipliaient.

Mais pas les mots. Je restais le même.

 

Cette année-là je me suis caché de tous.

Elle a dit qu’elle avait envie de moi

— Et, moi, j’avais envie de la solitude.

Et du blanc sur mon écran.

Je me confiais au vide

Je prononçais des mots dans le vide, je ne les notais jamais…

 

De nouveau, c’est la fin d’année:

Les restes de la journée je tremballe dans ma poche.

 

C’est la fin d’année

— Et c’est comme la fin du monde.

Traduction: Milan Barac

Sweden

La fin d’année

Les derniers jours de l’an 2003 j’ai ouvert un nouveau fichier,

Je l’ai nommé „Poèsie 2004“ et j’ai décidé

à traduire finalement mes silences en poèsie.

Cette année-là je n’ai écrit que deux poèmes

— l’un lors de mes voyages, l’autre sur la bibliothèque.

L’un est froid et ironique, l’autre reflète trop

la terrible mélanconie qui m’est propre.

Tous les deux sur la solitude, sur les poèmes.

 

Les cirques du Réveillon se sont déroulés comme d’habitude

Avec peu de joie et trop de bruit.

J’étais seul au moment de l’échange des deux années,

J’aurais pu l’être pendant les autres jours.

Mais voilà que le fichier nommé resta vide,

et pendant que j’écrivais des courriers électroniques

et que je travaillais sur l’ordinateur, j’ouvrais souvent ce fichier,

sans considérer le blanc de ses pages comme mon échec d’écrivain.

Avec le temps, les sentiments se multipliaient.

Mais pas les mots. Je restais le même.

 

Cette année-là je me suis caché de tous.

Elle a dit qu’elle avait envie de moi

— Et, moi, j’avais envie de la solitude.

Et du blanc sur mon écran.

Je me confiais au vide

Je prononçais des mots dans le vide, je ne les notais jamais…

 

De nouveau, c’est la fin d’année:

Les restes de la journée je tremballe dans ma poche.

 

C’est la fin d’année

— Et c’est comme la fin du monde.

Traduction: Milan Barac

Slovenija

La fin d’année

Les derniers jours de l’an 2003 j’ai ouvert un nouveau fichier,

Je l’ai nommé „Poèsie 2004“ et j’ai décidé

à traduire finalement mes silences en poèsie.

Cette année-là je n’ai écrit que deux poèmes

— l’un lors de mes voyages, l’autre sur la bibliothèque.

L’un est froid et ironique, l’autre reflète trop

la terrible mélanconie qui m’est propre.

Tous les deux sur la solitude, sur les poèmes.

 

Les cirques du Réveillon se sont déroulés comme d’habitude

Avec peu de joie et trop de bruit.

J’étais seul au moment de l’échange des deux années,

J’aurais pu l’être pendant les autres jours.

Mais voilà que le fichier nommé resta vide,

et pendant que j’écrivais des courriers électroniques

et que je travaillais sur l’ordinateur, j’ouvrais souvent ce fichier,

sans considérer le blanc de ses pages comme mon échec d’écrivain.

Avec le temps, les sentiments se multipliaient.

Mais pas les mots. Je restais le même.

 

Cette année-là je me suis caché de tous.

Elle a dit qu’elle avait envie de moi

— Et, moi, j’avais envie de la solitude.

Et du blanc sur mon écran.

Je me confiais au vide

Je prononçais des mots dans le vide, je ne les notais jamais…

 

De nouveau, c’est la fin d’année:

Les restes de la journée je tremballe dans ma poche.

 

C’est la fin d’année

— Et c’est comme la fin du monde.

Traduction: Milan Barac

North Macedonia

La fin d’année

Les derniers jours de l’an 2003 j’ai ouvert un nouveau fichier,

Je l’ai nommé „Poèsie 2004“ et j’ai décidé

à traduire finalement mes silences en poèsie.

Cette année-là je n’ai écrit que deux poèmes

— l’un lors de mes voyages, l’autre sur la bibliothèque.

L’un est froid et ironique, l’autre reflète trop

la terrible mélanconie qui m’est propre.

Tous les deux sur la solitude, sur les poèmes.

 

Les cirques du Réveillon se sont déroulés comme d’habitude

Avec peu de joie et trop de bruit.

J’étais seul au moment de l’échange des deux années,

J’aurais pu l’être pendant les autres jours.

Mais voilà que le fichier nommé resta vide,

et pendant que j’écrivais des courriers électroniques

et que je travaillais sur l’ordinateur, j’ouvrais souvent ce fichier,

sans considérer le blanc de ses pages comme mon échec d’écrivain.

Avec le temps, les sentiments se multipliaient.

Mais pas les mots. Je restais le même.

 

Cette année-là je me suis caché de tous.

Elle a dit qu’elle avait envie de moi

— Et, moi, j’avais envie de la solitude.

Et du blanc sur mon écran.

Je me confiais au vide

Je prononçais des mots dans le vide, je ne les notais jamais…

 

De nouveau, c’est la fin d’année:

Les restes de la journée je tremballe dans ma poche.

 

C’est la fin d’année

— Et c’est comme la fin du monde.

Traduction: Milan Barac